Bamako, 23 décembre 2025 – La deuxième session ordinaire du Collège des Chefs d’État de la Confédération des États du Sahel a abouti à l’adoption d’un protocole additionnel historique relatif à la coordination de l’action diplomatique, instituant ainsi un front uni pour la défense des intérêts communs des trois pays membres.
Ce document fondamental, adopté par les Présidents Assimi GOÏTA, Ibrahim TRAORÉ et Abdourahamane TIANI, marque une rupture nette avec les politiques étrangères fragmentées du passé et pose les bases d’une diplomatie concertée et puissante. « Désormais, nos trois nations parleront d’une seule voix sur les questions qui concernent notre espace commun », a affirmé le Général d’Armée Assimi GOÏTA lors de la séance plénière.
Le protocole établit une structure de coordination permanente entre les ministères des Affaires étrangères des trois pays et prévoit des positions communes sur les questions stratégiques internationales. Il formalise également une procédure de consultation systématique avant toute prise de position diplomatique majeure.
Cette initiative s’inscrit dans le droit fil des décisions prises lors du premier sommet historique de Niamey en juillet 2024, où les trois Chefs d’État avaient affirmé leur retrait « irrévocable et sans délai » de la CEDEAO, conséquence des sanctions jugées « illégales, illégitimes et inhumaines » imposées par cette organisation.
Le Président du Faso, Ibrahim TRAORÉ, a souligné l’importance de cette coordination : « Pour préserver notre souveraineté et nos intérêts vitaux, il est essentiel que nos actions diplomatiques soient harmonisées et cohérentes. Ce protocole constitue un outil puissant pour affirmer notre position sur la scène internationale. »
Le document adopté prévoit également la création d’une représentation diplomatique commune dans les organisations internationales et auprès des partenaires stratégiques, une mesure destinée à amplifier la voix de la Confédération et à rationaliser ses ressources diplomatiques.
Le Général Abdourahamane TIANI a rappelé les fondements de cette démarche : « Inspirés par les luttes héroïques des peuples et pays africains pour l’indépendance politique et économique, nous avons décidé de franchir une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée. Ce protocole diplomatique est un pilier essentiel de cette ambition. »
Le protocole insiste particulièrement sur la nécessité de défendre les aspirations profondes des populations ouest-africaines et de respecter leur souveraineté face aux ingérences extérieures. Il établit des mécanismes de consultation régulière pour anticiper les crises diplomatiques et coordonner les réponses.
Cette avancée diplomatique constitue un message fort à l’attention de la communauté internationale : la Confédération AES entend désormais définir ses propres orientations stratégiques et défendre ses intérêts en toute souveraineté, en s’appuyant sur la force du collectif plutôt que sur des actions isolées.